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Danny Boyle élargit son univers horrifique dans la suite de "28 Years Later"

By ZacharyOct 12,2025

Bien que seulement 23 ans se soient écoulés depuis que le thriller post-apocalyptique révolutionnaire de Danny Boyle, 28 Days Later, a stupéfié le public, l'attente pour sa suite à venir, 28 Years Later, semble insupportable. Qui en voudrait vraiment à Boyle et au scénariste Alex Garland s'ils réduisaient de cinq ans la chronologie pour livrer cette suite tant attendue ?

Si 28 Years Later préserve l'intensité visuelle distinctive de son prédécesseur—qui a terrifié autant les amateurs de zombies que le grand public avec ses "infectés" sprinteurs et sa photographie numérique granuleuse—ce nouvel opus élève le récit avec une ampleur élargie, contrastant avec les racines modestes de l'original. Après avoir visionné les 30 premières minutes, j'ai contacté Boyle pour discuter de son retour dans l'univers du virus de la Rage.

"Nous avons adopté un format ultra-large cette fois", confie Boyle à IGN. "Nous voulions amplifier la tension du premier film—cette vitesse déstabilisante et cette physicalité des infectés. Avec ce cadre élargi, le danger peut surgir de n'importe où… vous scrutez constamment votre environnement."

Avec Aaron Taylor-Johnson, Jodie Comer et Alfie Williams à l'affiche, 28 Years Later équilibre échelle épique et moments intimes entre personnages, qui ont fait le succès de l'original—tout en ajoutant de nouvelles façons terrifiantes de représenter les infectés.

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De l'isolement pandémique à la survie à l'ère du Brexit

Depuis la sortie de 28 Days Later, Boyle et Garland ont occasionnellement revisité des idées de suite (incluant leurs rôles de producteurs exécutifs sur 28 Weeks Later en 2007). Boyle se souvient d'une projection revival au BFI des années plus tard, stupéfait par la ferveur persistante du public.

"Ce fut une révélation", rit-il. "Chaque fois que cette énergie refaisait surface, Alex et moi brainstormions des moyens de faire évoluer l'histoire."

Bien qu'ils aient exploré des directions conventionnelles pour une suite—comme l'arme gouvernementale du virus ou les pandémies globales—rien n'a résonné jusqu'à ce que des événements réels remodelent leur vision.

"C'est devenu moins une question d'expansion que d'introspection", explique Boyle. "Le Brexit surtout a reflété notre changement narratif—une Grande-Bretagne isolée face à des conséquences qu'elle s'est infligées. Le timing semblait prophétique."

Le réalisateur Danny Boyle sur le tournage de 28 Years Later. Crédit : Sony

Le film s'ouvre sur une communauté insulaire coupée de l'épidémie du continent britannique, incarnant à la fois un isolement littéral et métaphorique.

"Ces films ne sont pas des leçons", précise Boyle, "mais ils tendent des miroirs à notre psyché collective. Le public reconnaîtra des vérités inconfortables sous l'horreur."

Innovation par la contrainte : de la DV amateur à des rigs de 20 caméras

L'esthétique numérique lo-fi du film original a révolutionné le cinéma d'horreur. Pour la suite, Boyle et le directeur de la photographie Anthony Dod Mantle ont utilisé des techniques tout aussi inventives—incluant des montages avec smartphones capturant des perspectives simultanées.

"Les limitations techniques nourrissent la créativité", affirme Boyle. Un dispositif révolutionnaire impliquait 20 iPhones synchronisés : "C'est du 'bullet time' guerrilla—abordable mais stupéfiant d'impact."

Crédit : Sony

Tourné dans un ratio inhabituellement large de 2.76:1—généralement réservé aux épopées historiques—ce format renforce l'angoisse claustrophobe du film. "Le cadre vous force à chercher les menaces", explique Boyle. Des montages innovants ont fixé des caméras sur des acteurs, des drones et des échafaudages sur mesure pour plonger les spectateurs au cœur de l'action.

"Pendant les séquences intenses", révèle Boyle, "vous jurerez être dans la scène—que ce soit face à la fureur maternelle de Jodie Comer ou en rencontrant… disons simplement que le public n'est pas prêt pour 'l'alpha nu'."

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Là où l'ambition technique rencontre le drame humain

Le partenariat Boyle-Garland prospère en fusionnant spectacle viscéral et profondeur émotionnelle. "Alex insère des défis de physique cinématographique dans chaque script", note Boyle. "Notre travail est d'équilibrer spectacle et vérités des personnages."

Crédit : Sony

Les rigs multi-caméras se sont avérés inattendus pour les performances. "Les acteurs chevronnés excellent quand ils sont déstabilisés", sourit Boyle. "Ils demandent, 'Où est mon regard ?' et nous répondons, 'Partout.'"

"Une grande narration échafaude la fiction avec des échos du monde réel", conclut-il. "Ce film défiera les attentes—parfois brutalement—et c'est pourquoi il compte."

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