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Cour de l'UE : les droits des revendeurs étendus aux jeux numériques

By EmilyDec 10,2024

Cour de l

La Cour de justice de l'Union européenne a statué que les consommateurs de l'UE peuvent légalement revendre des jeux et des logiciels téléchargés, annulant ainsi les restrictions des accords de licence d'utilisateur final (CLUF). Cette décision, issue d'un litige entre UsedSoft et Oracle, pose le principe de l'épuisement des droits de distribution. Une fois qu'un détenteur de droits d'auteur vend une copie et accorde des droits d'utilisation illimités, le droit de distribution est épuisé, permettant la revente.

Cela affecte les principales plateformes comme Steam, GOG et Epic Games. L'acheteur initial peut vendre la licence du jeu, permettant ainsi à un nouvel acheteur de la télécharger auprès de l'éditeur. La décision précise que le propriétaire d'origine doit rendre sa copie inutilisable lors de la revente pour éviter toute violation du droit d'auteur. Cependant, la mise en œuvre pratique soulève des questions concernant les mécanismes de transfert et l'absence d'un marché de revente formalisé.

Le tribunal a souligné que même si le droit de distribution est épuisé, le droit de reproduction demeure. Toutefois, la reproduction est autorisée aux fins prévues par l'utilisateur légitime. Le nouvel acheteur peut donc télécharger le jeu, car celui-ci constitue une reproduction nécessaire à son utilisation. Surtout, la décision ne pas s'étend aux copies de sauvegarde ; ceux-ci restent incessibles.

Cette décision historique remet en question les pratiques de l’industrie, remodelant potentiellement le marché de la revente de jeux numériques au sein de l’UE. Même si les consommateurs obtiennent le droit de revendre, le processus manque de clarté et d'infrastructures bien établies, ce qui laisse place à des développements futurs et à d'éventuelles contestations juridiques. L'impossibilité de revendre des copies de sauvegarde limite encore davantage la portée de la décision. Le jugement repose sur le principe selon lequel la vente initiale épuise les droits de distribution, permettant des transferts ultérieurs malgré les restrictions du CLUF. La décision précise également qu'il est interdit au propriétaire d'origine de continuer à utiliser le logiciel après la revente, empêchant ainsi son utilisation simultanée par plusieurs parties.

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